Etudes économiques
Corée du Nord

Corée du Nord

Population 25,9 millions
PIB par habitant 34 801 $US
E
Evaluation des risques pays
E
Environnement des affaires
Changer de pays
Comparer les pays
Vous avez déjà sélectionné ce pays.
0 pays sélectionnés
Vider
Ajouter un pays
Ajouter un pays
Ajouter un pays
Ajouter un pays
Comparer

Synthèse

Principaux indicateurs économiques

  2020 2021 2022 (e) 2023 (p)
Croissance PIB (%) 0,0 0,0 0,0 0,0
Inflation (moyenne annuelle, %) 0,0 0,0 0,0 0,0
Solde public / PIB (%) 0,0 0,0 0,0 0,0
Solde courant / PIB (%) 0,0 0,0 0,0 0,0
Dette publique / PIB (%) 0,0 0,0 0,0 0,0

(e) : Estimation (p) : Prévision *Données approximatives basées sur les sources disponibles

POINTS FORTS

  • Même s’ils sont actuellement dans une impasse, les pourparlers bilatéraux avec les États-Unis et la Corée du Sud augmentent la probabilité d'une intégration économique
  • Population jeune, faible coût de la main-d'œuvre
  • Frontières avec la Chine et la Russie
  • De vastes ressources minières (charbon, fer et autres minerais tels que le cuivre) qui restent encore en grande partie inexploitées.

POINTS FAIBLES

  • Pays isolé économiquement et politiquement
  • Pénuries chroniques de nourriture et d'électricité
  • Dépendance à l'égard des importations d'énergie et de denrées alimentaires
  • Le montant élevé des dépenses militaires réduit les investissements dans les secteurs productifs
  • Extrême pauvreté (la moitié de la population)
  • Manque criant d'infrastructures

Appréciation du risque

 La réouverture progressive devrait conduire à la reprise économique et atténuer la pénurie de produits alimentaires  

Les confinements stricts et les fermetures de frontières liés à la COVID-19, le mauvais temps et les sanctions préexistantes de l'ONU concernant son programme d'armement nucléaire ont plongé le pays dans la récession et déclenché une crise alimentaire en 2020 et 2021. La Corée du Nord a fermé ses frontières en janvier 2020. D'autres mesures strictes ont suivi, notamment l'interdiction des voyages intérieurs, des restrictions d'entrée à Pyongyang, la capitale, et une quarantaine de 30 jours pour les personnes présentant des symptômes de la COVID-19. Ces mesures ont pesé sur l'industrie minière et manufacturière (28,1 % du PIB en 2020) et sur les services (33,8 % du PIB). La Banque de Corée (BOK) a estimé que le PIB diminuerait de 4,5 % en 2020, sous l'effet de baisses record dans l'industrie minière (-9,6 %), l'agriculture (-7,6 %) et les services (-4 %). Le commerce extérieur, déjà impacté par les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU votées en 2017, a plongé de 67,9% en 2020 par rapport à l'année précédente. Alors que les sanctions de l'ONU affectaient déjà ses principales exportations - textiles (27 % du total en 2017), charbon (22 %) et fruits de la mer (8 %) - le pays avait réorienté et considérablement augmenté ses exportations de montres et de perruques avant la pandémie, mais ces deux secteurs se sont effondrés en 2020, respectivement -86,3 % et -92,7 % par rapport à l'année précédente. En outre, la fermeture des frontières a privé de revenus l'industrie du tourisme, qui était déjà très faible avant la pandémie en raison de l'isolationnisme. Ces tendances devraient se poursuivre en 2021.

 
Toutefois, l'économie devrait se redresser progressivement en 2022 grâce aux échanges commerciaux, les frontières avec la Chine, son partenaire commercial quasi unique, ayant été rouvertes en septembre 2021. Les échanges commerciaux ont bondi et doublé entre les pays en septembre 2021. Mais les risques d’apparition de foyers de variants en Chine pourraient déclencher de nouvelles fermetures de frontières afin d'éviter toute propagation. La demande intérieure, bien qu’étant toujours soumise à de fréquentes pénuries de pétrole et de biens de consommation à cause des sanctions antérieures, devrait se redresser progressivement en même temps que les importations. Le commerce extérieur devrait poursuivre sa lente reprise en 2022, ce qui atténuera la pénurie de produits alimentaires, car le secteur agricole en déclin (22,4 % du PIB en 2020) largement étatisé et non rentable, a enregistré une mauvaise récolte en raison des fortes inondations de l'été 2021. Le secteur minier a également vu sa part diminuer, mais représente encore 10 % du PIB. La diminution des parts de ces deux secteurs s’explique par la montée en puissance des services (34 % du PIB en 2020, soit 5 points de plus qu'en 2012), même si la solidité de ce secteur est due aux services publics, qui représentent 74% de la valeur ajoutée du secteur. Le tourisme ne devrait pas se redresser en 2022, car les frontières ne seront ouvertes qu'aux échanges transfrontaliers. Le won, qui s'échange principalement sur le marché noir (Jangmadang), s'est apprécié de plus de 25% par rapport au dollar entre janvier et octobre 2021. L’effondrement des importations en provenance de Chine qui a été constaté en 2021, en raison des restrictions aux frontières et les mesures énergiques prises par le gouvernement pour contrer l'utilisation du dollar, pourrait expliquer l'appréciation de la monnaie. Les autorités ont localisé les réserves de devises étrangères détenues par les Nord-Coréens et exigé qu'ils déposent toutes les devises étrangères dans les banques. Cette mesure semble s'inscrire dans le cadre du plan des autorités visant à renforcer son régime socialiste , alors que le pays est encore plus isolé.

 

Vers une réconciliation entre le Nord et le Sud ?

Le chef suprême de la Corée du Nord, Kim Jong-Un, a succédé à son père en 2012. Il contrôle les trois principaux organes administratifs du pays : le Parti des travailleurs de Corée (WPK), l'Armée populaire coréenne (KPA) et la Commission d'État. La population de la Corée du Nord est sous le contrôle total de l'État et de son parti unique.

 
La Corée du Nord est sous le coup de sanctions de l'ONU qui frappent ses programmes nucléaire et balistique depuis 2017. Bien que l'ancien président américain Trump ait rencontré à trois reprises le dirigeant nord-coréen en 2018 et 2019, aucun progrès n'a été réalisé concernant les demandes des États-Unis pour que la Corée du Nord renonce à ses armes nucléaires et les demandes de Pyongyang pour lever les sanctions de l'ONU. Le pays a continué de développer ses programmes de missiles nucléaires pendant toute l’année 2021. La poursuite de ces programmes a incité les États-Unis et la Grande-Bretagne à soulever la question au Conseil de sécurité de l'ONU, malgré les demandes de la Chine et de la Russie, qui font également partie du Conseil, qui souhaitaient lever les sanctions compte tenu de la pénurie actuelle de produits alimentaires. Cela étant dit, malgré une position plus ferme à l'égard de Pyongyang, l'administration de M. Biden est disposée à alléger légèrement les sanctions en échange d'efforts de dénucléarisation de la part de la Corée du Nord.

  
Les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud semblent s'améliorer puisqu'elles ont rétabli leurs lignes directes transfrontalières en octobre 2021, un an après que la Corée du Nord ait fait exploser le bureau de liaison conjoint de Kaesong. Les deux Corées sont également en pourparlers pour organiser un sommet Nord-Sud afin de rétablir les relations. Une réconciliation pourrait relancer l'industrie manufacturière grâce aux investissements directs étrangers (IDE) de la Corée du Sud et le secteur du bâtiment grâce à des projets d'infrastructure communs (rail et route). Un rapprochement pourrait également améliorer les conditions de vie en Corée du Nord grâce à de nouveaux échanges commerciaux et contribuer à réduire la pénurie de produits alimentaires. Les pourparlers intercoréens pourraient également contribuer à relancer les négociations entre Pyongyang et Washington.

 

Dernière mise à jour : Février 2022

Haut de page
  • English
  • Français
  • Deutsch