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05/11/2013
Risque pays et études économiques

Top 500 des entreprises d’Europe centrale et orientale : Le chiffre d'affaires augmente alors que le bénéfice chute

 

- La Pologne demeure leader du classement, la Hongrie et la Roumanie progressent au classement. L'Ukraine quitte le trio de tête.
- L’augmentation du chiffre d'affaires ne conduit pas à une progression stable du bénéfice des entreprises.
- Pétrole et gaz, énergie, automobile, 3 secteurs gagnants
- Les PECO constituent une région économique plus hétérogène que jamais.
- Le taux de défaillances dans la région a presque triplé.

 

 

Coface, assureur-crédit international, publie la cinquième édition de son classement annuel des 500 principales entreprises d'Europe centrale et orientale (Coface CEE Top 500). Ce classement situe les principales entreprises de la région en fonction de leur chiffre d’affaires et analyse également d'autres critères, comme le nombre d'employés, les conditions dans lesquelles les entreprises exercent leurs activités, les secteurs et les marchés.

 

Katarzyna Kompowska, directeur de la région Europe centrale de Coface, commente: « Pour l’Europe émergente aussi, les années 2012 et 2013 se sont avérées difficiles. Cela étant, l'analyse des 500 principales entreprises montre que, même en période de crise économique, la région présente un potentiel de croissance. Les entreprises leaders ont augmenté leur chiffre d'affaires de 5 % et ont démontré leur importance non seulement pour la région, mais également pour l'Europe et les principaux partenaires commerciaux. »

 

LE CHIFFRE D'AFFAIRES AUGMENTE DE 5% MAIS LE BÉNÉFICE DIMINUE D’UN TIERS

Malgré la crise économique, le chiffre d'affaires des 500 principales entreprises de la région a augmenté de 5 % en 2012, à plus de 628 milliards d'euros. Pourtant, cette performance n'a pas conduit à une progression stable de leur bénéfice net. Après s’être amélioré en 2011, celui-ci a diminué de près de 32 % en 2012, passant de 30 milliards d'euros à 20 milliards d'euros.

 

En 2012, leur nombre d'employés a légèrement augmenté (+1,5 %) par rapport à l'année précédente, mais la situation est très hétérogène. Comme le montre le classement l'augmentation du taux de chômage dans la plupart des pays reflète l'ampleur des licenciements effectués par ces entreprises.

 

TOP 3: POLOGNE, HONGRIE, ROUMANIE 

Les entreprises polonaises restent les plus nombreuses parmi le Top 500 et représentent plus d’un tiers (171 entreprises, soit 34,2 % du total). Le pays a su même asseoir sa position de leader (31,8 % du total en 2011). En 2012, les principales entreprises polonaises ont généré un chiffre d'affaires de 234 milliards d'euros, en hausse de 6 % par rapport à 2011. Malgré une baisse du bénéfice net de 30%, elles restent classées premières sur la base de leur bénéfice net total (8 460 millions d'euros en 2012, contre 12 014 millions d'euros en 2011). Après avoir enregistré la croissance la plus élevée au sein de l'UE l'année précédente, la Pologne a subi un ralentissement important en 2012, accompagné d’un niveau record des défaillances d’entreprises.

 

La Hongrie est le deuxième pays le mieux représenté dans le classement en termes de nombre d'entreprises (66 entreprises, soit 13,2 % du total). Ce pays était en troisième position en 2011. Bien que son PIB ait reculé de 1,7 %, les principales entreprises hongroises ont généré un chiffre d'affaires légèrement plus élevé en 2012 (240 milliards d'euros, soit + 2,2 %). Leur bénéfice net ayant en revanche diminué de 27,5 % en glissement annuel, Coface recommande de suivre attentivement leur situation.

 

Pour la première fois, la Roumanie expulse l'Ukraine du trio de tête et progresse de la cinquième à la troisième place. Cela s’explique par une progression de 22,7 % (54 au total) du nombre d’entreprises roumaines dans le classement par rapport à l'année précédente. Cependant, ce pays est seulement cinquième en termes de croissance du chiffre d'affaires (+10,8 %, à 48 559 millions d'euros) et en termes de bénéfice net (+37,7 %).

 

L'Ukraine perd la deuxième position qu'elle occupait en 2011 : les entreprises ukrainiennes ont réalisé une performance médiocre en 2012 et leur nombre parmi les 500 principales entreprises de la région baisse de 28.

 

SECTEURS D’ACTIVITÉ : GAGNANTS ET PERDANTS 

En 2012, les 65 entreprises du secteur du pétrole et du gaz sont à nouveau les plus nombreuses dans le Top 500 de Coface. Elles ont généré un bénéfice de 162 milliards d'euros (+6 %) au total. L’année 2012 ayant été particulièrement difficile pour les entreprises du secteur, leur bénéfice net global a baissé de 34,6 %.

 

Vient ensuite les fournisseurs d’énergie, mais loin derrière. Les 51 entreprises ont généré un chiffre d'affaires inférieur de plus de la moitié à celui de l’ensemble du secteur du pétrole et du gaz (76 milliards d'euros). Si leur taux de croissance moyen est très prometteur (+11 %), elles ont réagi à la baisse de la demande d'énergie induite par la récession en réduisant leurs effectifs (-12,9 %), d’où une forte diminution de leur bénéfice.

 

Le secteur automobile figure en troisième position cette année. Les 42 entreprises ont généré un chiffre d'affaires de près de 63 milliards d'euros, les principales contributions étant à mettre au crédit de la République tchèque et de la Slovaquie (où Skoda Auto SS, Volkswagen Slovakia et KIA Motors ont eu une incidence particulièrement bénéfique). Certaines entreprises particulièrement performantes, à l'image de Mercedes-Benz Manufacturing Hungary ou Ford Romania, appartiennent également à ce secteur. Bien que leur bénéfice net ait diminué de près de 33 %, l’automobile a employé 6 500 personnes supplémentaires.

 

Les plus fortes hausses de chiffre d'affaires ont été annoncées par des entreprises spécialisées dans la distribution de véhicules automobiles, l'alimentation et le commerce de gros. Des dégradations ont été observées dans la construction, de l'électronique, l'industrie métallurgique, l'industrie minière et les télécommunications. La construction est traditionnellement le secteur le plus touché par le ralentissement de l'activité économique. Les 7 entreprises représentées dans le classement ont enregistré en 2012 une baisse de leur chiffre d'affaires (-9 %) et de leurs effectifs (-8 %). C'est également dans la construction que les défaillances sont les plus nombreuses en Europe centrale et orientale.

 

PECO : UNE RÉGION TOUJOURS EN DIFFICULTÉ ET PLUS HÉTÉROGÈNE QUE JAMAIS 

Les économies des PECO connaissent une timide reprise, avec un taux de croissance annuel moyen de 1,2 %, contre 5 % pour l’ensemble des pays émergents. Le taux de défaillances a presque triplé depuis 2011 et devrait continuer d'augmenter en 2013.

 

Mais en y regardant de plus près, on constate que les économies des PECO n'ont jamais été aussi hétérogènes. Certains pays restent en récession et leur PIB continue de se contracter alors que d'autres affichent une croissance économique stable. Au sein de la zone, le PIB par habitant s'inscrit dans une fourchette d'un peu moins de 3 000 euros en Ukraine à plus de 17 000 euros en Slovénie. Certains pays - notamment la République tchèque - ont fortement pâti de la récession de la zone euro, alors que d'autres, à l'image de l'Estonie, ont enregistré un taux de croissance élevé. Le taux de défaillances a augmenté de manière spectaculaire en Bulgarie et en Croatie, tandis que l’Estonie et la Lettonie ont affiché de réelles améliorations.

 

Katarzyna Kompowska conclut : « Compte tenu de ces nombreuses divergences, il est très important de suivre chaque marché de très près, tout particulièrement dans le contexte actuel. Nous continuerons à surveiller les évolutions observées en Europe émergente. Les PECO semblant devoir contribuer de manière significative à la croissance de l'économie européenne, il est essentiel de continuer à identifier les opportunités qu'offrent ces pays aux entreprises.»

 

 

 

 

Méthodologie :
Le « Top 500 des entreprises d’Europe centrale et orientale » concerne les pays suivants :Bulgarie, Estonie, Croatie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, République Tchèque, Ukraine et Hongrie. Les principales entreprises des PECO sont celles qui ont généré un chiffre d'affaires d'au moins 120 millions d'euros, à l'exclusion des prestataires de services financiers (banques, compagnies d'assurance, sociétés de crédit-bail, courtiers, etc.). Ces entreprises sont classées en fonction de leur chiffre d'affaires mais également sur la base d'autres critères notamment leur bénéfice net et le nombre de leur employés. Le chiffre d'affaires et le bénéfice ont été convertis en euros au taux de change prévalant à la fin de l'année 2012. Les données sont extraites de nos bases de données et ont été complétées par des informations externes au besoin. Les entreprises invitées à participer à l'enquête mais qui ont refusé ne sont pas prises en compte dans le classement final.

Télécharger le communiqué : Top 500 des entreprises d’Europe centrale et orientale : Le chiffre ... (143,93 kB)
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