Iran : virage serré en vue, à négocier prudemment

Après cinq ans de sanctions, l’Iran revient sur le marché international. Ceretour devrait peser sur la croissance mondiale via le secteur pétrolier, maisc’est surtout le pays lui-même qui va connaître de grands changements. La levée des sanctions, qui fait suite à l’accord P5+1, aura une incidence considérable sur l’augmentation de la production en Iran. Cela relancera l’économie du pays, en particulier grâce à la reprise du commerce extérieur et des investissements étrangers. Cependant, passer de l’autarcie à l’ouverture est une manœuvre délicate. Le pays pourrait souffrir de cette libéralisation des échanges.
De bonnes perspectives macroéconomiques, de nouvelles opportunités
L’Iran est la deuxième plus grande économie de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Selon le FMI, son PIB s’élève à 416,5 milliards de dollars. Après deux ans de récession, Coface prévoit que la croissance sera de 3,8 % cette année, grâce à la levée des sanctions imposées par les pays occidentaux. Les autorités iraniennes estiment que cette levée attirera des investissements étrangers d’au moins 50 milliards de dollars par an. Ce chiffre dépasse de loin les 2,1 milliards de dollars d’entrées d’investissements directs étrangers que l’Iran a engrangées en 2014.
« Les principaux secteurs qui devraient tirer la reprise de l’économie pendant la période post-sanctions sont le transport, le logement et les travaux publics. Outre ces secteurs ainsi que le pétrole et le gaz, sur lesquels l’économie du pays repose largement, il existe des opportunités dans presque tous les secteurs »,commente Seltem Iyigun,économistede Cofacespécialisée dans la région MENA et la Turquie.
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