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27/11/2018
Publications économiques

Défaillances d’entreprises en France : toutes les bonnes choses ont une fin

pièces échiquier

Le troisième trimestre 2018 marque un point d’inflexion pour les entreprises en France : les défaillances ont augmenté de 2,3 % par rapport au même trimestre l’année précédente, pour la première fois depuis deux ans. Cette inversion de tendance est en ligne avec le ralentissement de la croissance à 1,6 % en 2018.

Ce ralentissement de la croissance française étant principalement imputable à la consommation des ménages, des secteurs tels que les services aux particuliers, le commerce de détail alimentaire ou automobile ont été les plus affectés par le rebond des défaillances. Dans le même temps, le tassement de l’activité dans le secteur de la construction (27 % du nombre total de défaillances) se reflète aussi dans l’évolution récente des défaillances. La tendance est la même dans les services aux particuliers (qui concentrent une défaillance sur cinq).

Sans surprise, le retournement de cycle a affecté, jusqu’à présent, les très petites entreprises (TPE) réalisant moins de 500 000 euros de chiffre d’affaires, qui ont enregistré une hausse des défaillances, à l’inverse des entreprises de plus grande taille. Le coût des défaillances, tant en termes financiers qu’en termes d’emplois, a donc continué de se réduire. Par ailleurs, cette tendance haussière touche les deux tiers des régions. repartir à la hausse l’an prochain : Coface prévoit une augmentation de 0,8 % en 2019. Ce rebond sera imputable, d’une part, à la poursuite du ralentissement de la croissance, en raison de la persistance de contraintes d’offre, et d’un environnement international moins favorable (croissance moins dynamique des pays avancés, protectionnisme accru). D’autre part, le grand nombre de créations d’entreprises ces dernières années devrait entraîner des défaillances supplémentaires, les chances de survie d’une entreprise étant à peine supérieures à 50 % après cinq ans d’existence.

Par ailleurs, l’évolution de la santé des entreprises au cours des dernières années est paradoxale : d’un côté, un taux de défaillance et une profi tabilité en constante amélioration, de l’autre, des performances décevantes à l’international, matérialisées par le creusement du défi cit commercial. Un des éléments-clés de réponse se trouve dans le choix des entreprises de ne répercuter que partiellement les gains de compétitivité enregistrés entre 2014 et 2016 sur les prix, afi n d’accroître leur taux de marge. La majorité des secteurs-clés à l’exportation, comme l’automobile, la pharmacie, l’aéronautique ou l’industrie agroalimentaire ont ainsi vu leur taux de marge progresser et leur solde commercial se dégrader sur la période. Toutefois, certains secteurs ont tiré leur épingle du jeu et accru leur excédent commercial sur cette période, à l’image de l’industrie mécanique, de la chimie, des boissons alcoolisées ou encore des instruments de précision. En outre, ce rétablissement des marges dans les secteurs-phares à l’exportation pourrait se révéler un atout pour amortir l’impact du ralentissement de la demande mondiale au cours des prochaines années.

 

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