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04/07/2019
Publications économiques

Risques politiques en Afrique : la température monte

Risques politiques en Afrique : la température monte

L’actualité politique sur le continent africain a été riche ces derniers mois. Après la détérioration de la situation sécuritaire dans le Sahel, les départs forcés par la rue de dirigeants historiques en Algérie ou encore au Soudan, où les risques politiques se manifesteront-ils en deuxième partie d’année ?

À travers le prisme de son modèle quantitatif de risque politique, créé en mars 2017, Coface entend identifier, au-delà du rythme dicté par l’actualité, les tendances récentes des risques politiques et, ainsi, les pays à surveiller.

 

Le continent a régulièrement été marqué par des conflits d’intensité et de natures différentes au cours des dernières décennies. Ils ont notamment été à l’origine d’une baisse des flux d’investissements et commerciaux, retardant le développement de certains pays du continent. Ces dernières années, les conflits connaissent une résurgence en Afrique, notamment liée à l’activité de divers groupes islamistes, particulièrement dans la région sahélienne, mobilisant les forces armées de certains États du continent et ciblant les populations civiles.

Les conflits d’origine politique, auxquels se mêlent parfois des considérations ethnique, religieuse, voire linguistique, restent également présents en Afrique (Libye, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Cameroun…). Nos indices de violences politiques confirment aussi que les évènements violents (conflits ou actes terroristes), bien que plus localisés, sont redevenus relativement fréquents, notamment dans le Sahel, par rapport au début du 21e siècle. Sur l’ensemble du continent, on dénombrait, ainsi, en 2018, près de deux fois plus de conflits que 10 ans plus tôt.

Par ailleurs, comme l’ont notamment montré les évènements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, dans un contexte de progrès des instruments de la mobilisation, l’exaspération des populations, alimentée par les pressions socio-économiques, expose certains pays du continent au risque d’instabilité future. Sans nécessairement aboutir à des conflits de grande ampleur, comme en Libye, ou même à un changement de régime, un contexte socioéconomique fragile peut, à terme, provoquer des troubles susceptibles de générer, a minima, une incertitude de l’environnement politique.

Notre indice de fragilité politique et sociale indique que 10 pays - l’Angola, le Cameroun, Djibouti, l’Egypte, l’Ethiopie, la Mauritanie, le Mozambique, l’Ouganda, la RDC et le Tchad - pourraient être ou continuer à être secoué dans un futur proche. L’augmentation observée en matière d’instruments de la  mobilisation est l’un des facteurs derrière l’intensification du risque. Cette dynamique pourrait potentiellement augurer d’une multiplication d’évènements politiques déstabilisants sur le continent à plus long-terme.

 

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