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27/12/2013
Risque pays et études économiques

« Panorama secteurs » trimestriel de Coface - Textile

« Panorama secteurs » trimestriel de Coface - Textile
Distribution et automobile en Amérique du Nord et les services en Asie émergente : les risques deviennent « modérés » 

En Asie et en Amérique du Nord, le dynamisme des demandes privées continue à améliorer des risques sectoriels. Selon l’indicateur synthétique (*)  développé par les économistes de Coface et alimenté par l’expérience de ses arbitres sur le comportement de paiement des entreprises, cette amélioration des risques de crédit se concentrent dans ces deux zones. 

  • En Amérique du Nord, les risques dans l’automobile et la distribution passent de « moyens » à « modérés », grâce à la dynamique favorable de la consommation des ménages. 

Bonne nouvelle pour l’industrie automobile : les ventes de voitures neuves ont retrouvé leur niveau d’avant crise, portées par le nécessaire renouvellement du parc auto. En parallèle, les cash-flows des entreprises du secteur augmentent de 19% sur un an. 

Dans la distribution, que ce soit au Canada ou aux Etats-Unis, on observe sur un an une augmentation des ventes des distributeurs traditionnels et en ligne (+3,9%). Le chiffre d’affaires, en augmentation de 5% à fin octobre 2013, témoigne lui aussi d’un dynamisme retrouvé. 

  • En Asie émergente, Coface estime que le risque de crédit lié aux services est désormais « modéré ». On note une amélioration sensible du chiffre d’affaires et de la profitabilité du secteur, tirée par les services aux entreprises, notamment l’informatique et à l’ingénierie. Dans l’ensemble de la région, le tourisme dans les autres pays d’Asie profite de l’émergence de la classe moyenne en Chine et continuera à bénéficier de l’augmentation des revenus des consommateurs chinois au cours des années à venir. 

En Europe de l’Ouest, les risques ont dans l’ensemble tendance à se stabiliser dans un contexte de sortie de récession en zone euro. Mais la mollesse des demandes internes en Europe du Sud contraint les risques sectoriels européens : il n’y a toujours pas un seul secteur dans lequel le risque de crédit soit modéré. 

 

TEXTILE EUROPÉEN : L’INNOVATION, CLÉ DU SUCCÈS 

Fragilisé par de profonds bouleversements liés à la mondialisation et aux chocs de demande provoqués par les crises successives, le secteur du textile-habillement affiche un risque de crédit « moyen » dans les trois régions étudiées. En Europe, la branche textile est relativement résiliente, contrairement à l’habillement dont les ventes pâtissent du tassement dela consommation. Lecas dela Franceconfirme le regain de dynamisme du textile : depuis fin 2009, le nombre de défaillances dans cette branche a été presque divisé par deux, alors qu’il est resté proche du pic historique pour l'ensemble des entreprises françaises. Fin octobre 2013, sur 62 431 défaillances d’entreprises enregistrées par Coface depuis un an, seulement 83 cas proviennent du textile. 

Si l’industrie textile européenne reste compétitive face aux produits à bas coûts en provenance des pays émergents, la clé de la réussite réside dans l’innovation. La lutte pour la survie a poussé bon nombre d’entreprises à investir le champ des textiles techniques, principalement orientés vers des marchés de niche. Les pays scandinaves ont été les premiers à prendre le virage de l’innovation et à restructurer leur industrie textile. La Suède, par exemple, investit traditionnellement davantage en R&D que le reste de l’Europe (3,4% du PIB contre 2,25% en France et environ 1,5 en Espagne et en Italie) et adapte la formation de ses ingénieurs aux réels besoins des industriels. 

L’effort d’innovation porte indéniablement ses fruits. Mais peut-on parler de stabilisation durable d’un secteur confronté aux variations du coût des matières premières, à la nécessité de financer l’innovation et à la menace de la concurrence des émergents qui, eux aussi, montent en gamme? L’innovation n’est pas un processus figé et pour continuer à soutenir son renouveau, le textile français doit poursuivre la stratégie qui a permis sa renaissance. Un de ses atouts majeurs est sa capacité d’irriguer de multiples branches diversifiées. En effet, le textile technique a d’immenses possibilités: sport, ameublement, médical, construction, agriculture, environnement… Ainsi, en développant la R&D, le textile participe à la montée en gamme d’autres secteurs et à la dynamique positive de la spécialisation européenne et française en particulier.

(*)  L’indicateur de risque de crédit de Coface se base sur les évolutions des données financières publiées par plus de 6000 entreprises cotées issues de l’Asie émergente, l’Amérique du nord et l’Union européenne à 15 : l’évolution du chiffre d’affaires, de la profitabilité, du taux d’endettement net, du cash-flow et de la sinistralité observée par les arbitres de Coface. Il se décompose en 4 catégories : risque modéré, risque moyen, risque élevé et risque très élevé.

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