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Croatie

Croatie

Population 4,0 millions
PIB par habitant 16 785 $US
A3
Evaluation des risques pays
A2
Environnement des affaires
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Synthèse

principaux Indicateurs économiques

  2020 2021 2022 2023 (e) 2024 (p)
Croissance PIB (%) -8,5 13,0 6,2 2,5 2,5
Inflation (moyenne annuelle, %) 0 2,7 10,7 8,5 4,0
Solde public / PIB (%) -7,3 -2,5 0,4 -1,0 -1,0
Solde courant / PIB (%) -0,5 1,8 -1,5 -0,5 -1,0
Dette publique / PIB (%) 86,9 78,3 68,8 63,0 61,0

(e) : Estimation (p) : Prévision

POINTS FORTS

  • Long littoral et patrimoines historique et naturel propices au tourisme
  • Soutien des fonds de l’UE
  • Infrastructures de qualité
  • Diversification des sources d’énergie avant la guerre Russie-Ukraine
  • Membre de la zone euro et de l’espace Schengen depuis le 1er janvier 2023
  • Membre de l’OTAN

POINTS FAIBLES

  • Dépendance vis-à-vis du tourisme (20 % du PIB)
  • Dettes privée et publique encore élevées
  • Lacunes institutionnelles : manque d’efficacité de l’administration, de la santé et de la justice ; chevauchement des niveaux administratifs, corruption
  • Faible diversification industrielle / manque de compétitivité
  • Pénurie de main-d’œuvre alimentée par l’émigration de travailleurs qualifiés et le déclin de la population

Appréciation du risque

Une croissance modérée soutenue par la consommation privée

En 2024, la croissance se maintiendra à un niveau modéré, tirée par la consommation privée (58% du PIB). Celle-ci sera soutenue par la résilience du secteur touristique, qui bénéficie de l’entrée dans l’espace Schengen et de l’adoption de l’euro. Elle sera également encouragée par la progression de l’emploi (taux de chômage à 6,5% en avril 2023) et les gains salariaux liés à la persistance de pénuries sur le marché du travail croate. Si le ralentissement de la hausse des prix participera également au renforcement du pouvoir d’achat des ménages, l’expiration des mesures gouvernementales de soutien énergétique prévue pour mars 2024 maintiendra toutefois les pressions inflationnistes à un niveau supérieur aux objectifs de l’UE. Bien que positives, les perspectives de croissance resteront également soumises à la situation économique européenne, la méforme des pays européens, dont provient la majorité des touristes, risquant de peser sur l’économie. Par ailleurs, la croissance sera soutenue par l’investissement et les réformes menées dans le cadre du Fond de Relance de l’Union Européenne. Les 6,3 milliards d’euros de subventions disponibles sur la période 2021-2026, permettront à la Croatie de poursuivre ses investissements, notamment dans la diversification énergétique, l’innovation numérique et les infrastructures de transport. Le doublement des capacités du terminal GNL de l’île de Krk et la construction d’une nouvelle section de gazoduc entre les villes de Zlobin et de Bosiljevo, débutée fin 2023, permettront également au pays de faciliter son approvisionnement en gaz et d’augmenter les volumes exportés vers la Slovénie et la Hongrie.

Des légers déficits jumeaux qui se maintiendront

Après un excédent modeste dégagé en 2022, l’année 2023 a vu le retour d’un léger déficit budgétaire, notamment en raison des 1,7 milliards d’euros de subventions énergétiques accordées par le gouvernement pour aider les ménages et les entreprises à faire face aux hausses des prix de l’énergie, ainsi que pour soutenir le développement des énergies renouvelables. Le déficit se maintiendra en 2024, le retrait des subventions énergétiques prévu pour mars 2024 n’étant pas suffisant pour compenser l’augmentation des dépenses liées à l’indexation des retraites sur l’inflation et la hausse des salaires publics. En parallèle, les recettes devraient également diminuer en raison de changements fiscaux à l’instar d’un élargissement de l’exonération de l’imposition sur le revenu et d’une baisse des cotisations sociales.
En parallèle, le déficit courant sera entretenu par le large déficit commercial du fait de la dépendance du pays aux importations, notamment énergétiques. Néanmoins, l’excédent de la balance des services, bien qu’insuffisant pour contrebalancer le déficit de la balance des biens, se maintiendra grâce à la résilience de l’activité touristique. Le déficit courant est aisément financé par les transferts de fonds de l’UE et par des IDE, notamment dans les secteurs de la construction et des services (tourisme).

 

Les relations entre le président et le premier ministre resteront tendues à l’approche des élections

Le Premier ministre, Andrej Plenkovic, leader du parti conservateur Union démocratique croate (HDZ), dirige le pays à l’aide d’une coalition constituée avec deux partis libéraux - à savoir le Parti populaire croate (HNS) et les réformistes - et le soutien de huit députés issus de minorités ethniques, soit un total de 66 sièges sur les 151 que compte le parlement croate. En dépit des scandales de corruption ayant forcé Plenkovic à un remaniement ministériel en juillet 2022, le HDZ devrait rester favori pour les élections législatives prévues avant septembre 2024. Le HDZ apparait en effet en tête dans les sondages réalisés fin 2023 avec environ 25% des suffrages, largement devant le Parti social-démocrate de Croatie (SPD), parti d’opposition, qui totalise environ 15% des votes. La vie politique restera néanmoins émaillée par les tensions entre le Premier ministre et le président Zoran Milanovic, membre du SPD, les élections présidentielles à venir en décembre 2024 accentuant l’animosité entre les deux hommes. En parallèle, la Croatie continuera de faire face à un afflux renforcé de migrants illégaux cherchant à rejoindre l’UE en raison de sa récente adhésion à l’espace Schengen. Par ailleurs, la Croatie entretiendra ses relations avec la France, à qui elle a acheté six avions Rafale d’occasion, le premier ayant été remis à l’armée croate en octobre 2023, le reste de la livraison étant prévu courant 2024. La Croatie renforcera également ses relations, avec la Bosnie avec qui elle entretient des liens économiques forts en termes de volumes échangés et d’investissements. La construction d’un gazoduc entre les deux pays est ainsi prévue pour 2024. Celle-ci risque néanmoins d’être retardée, si le parti des Croates de Bosnie, le HDZ BiH, insiste pour que l’opérateur bosniaque du gazoduc soit une société basée à Mostar, une région à majorité croate, et non la société gazière BH-Gas établie à Sarajevo, initialement choisie pour le projet.

 

Dernière mise à jour : Mai 2024

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